Dr David JOSHUA JONES
Psychiatre Psychothérapeute FMH,
Accrédité C.G.Jung
Institut Zürich (cat F)

Être psychothérapeute au XXIe siècle, être psychothérapeute, n'est-ce pas toujours travailler avec la souffrance, souffrance, face à soi-même, souffrance face aux autres ? Nombre de patients subissent des émotions ou des comportements qu'ils ne comprennent pas. La colère, l'anxiété, la sidération, l'addiction, la dissociation n'en sont que quelques exemples. Si les neurosciences peuvent aider à expliquer certains des mécanismes en jeu, la psychologie analytique postule que l'inconscient a un rôle prédominant pour comprendre ces comportements et qu'en tendant l'oreille, on peut se rapprocher de la cessation de la souffrance. Jung a décrit le concept d'enantiodromie qui permet d'expliquer des positions paradoxales de l'individu face à lui-même et face aux autres.

Il y a donc une forme de dialectique entre l'individu et lui-même.
Juste/Faux, Objectif/Subjectif, Bien/Mal, des motifs duels s'affrontent, interdisant bien souvent ce véritable dialogue sans jugement entre des parts de nous-même irréconciliées ou irréconciliables ; situations dans lesquels des parts de nous même, demeurant opposées, occasionnent des comportements d'auto sabotage.

Le thérapeute, tel le bouclier de Bellérophon tente de refléter le traumatisme autrement pétrifiant.
La psychologie analytique, l'imagination active, le jeu de sable, la PAP, l'EMDR, sont autant de moyens d'accéder à ce que l'inconscient a à nous dire et par là de transcender la dualité.
L'analyse d'une gravure de M. C. Escher permettra d'illustrer ces concepts et, par sa richesse symbolique, de les transmettre afin qu'ils puissent peut-être nous servir de guide. Puissant à la fois dans la psychologie de Jung, l'analyse transactionnelle, la théorie des schémas, les territoires de l'intime de Neuburger, les neurosciences et sa propre expérience de confrontation à l'altérité, tant professionnelle que personnelle, le conférencier souhaite esquisser un chemin
pour dépasser la dualité entre nous et nous-mêmes, condition à son avis nécessaire pour accueillir l'altérité dans une intersubjectivité apaisée.

L'auteur explore, au travers du parcours de Jung comme du sien propre, les proximités trop souvent méconnues entre les trois grands analystes du 20e siècle. D'abord et surtout les liens non avoués, car non avouables, au travers de leurs systèmes de pensée complexe, qui ont pu rapprocher Lacan et Jung au travers des conjonctions synchroniques les réunissant. Ensuite, cette remise en cause par Freud lui mème dans un de ses derniers écrits allant bien au de là de la fonction sexuelle, dans cette construction permanente sur laquelle Catherine Kolko s'était jadis penchée. Car c'est bien l'altération de l'archétype qui sera source de la formidable énergie de l'élan vital, aboutissant à une construction psychique bien différente, au travers de l'activation de nouveaux archétypes…

Pierre WILLEQUET est docteur en Psychologie, analyste et enseignant formé à l'Institut C. G. Jung de Zürich. Auteur de nombreux ouvrages, il exerce en tant qu'analyste en Haute-Savoie et propose maints enseignements et conférences en Europe et en Amérique latine.

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de Pierre WILLEQUET met en lumière l'importance cruciale de l'âme dans l'approche psychothérapeutique. Inspiré par un fragment d'Héraclite affirmant l'insondable profondeur de l'âme, l'ouvrage explore son rôle souvent ignoré dans les pratiques modernes, trop focalisées sur les pulsions et l'ego.

S'inscrivant dans la continuité des penseurs tels que Jung, Pierre WILLEQUET plaide pour une psychothérapie reconnectée à l'âme, où les rêves et les visions servent de précieux indices sur notre monde intérieur. Il invite à un retour à cette intériorité, source de compréhension et de créativité, essentielle à une véritable guérison.

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